Au Québec, l’automne montre l’un de ses visages les plus grandioses. La baisse de la luminosité signe alors l’embrasement généralisé de la province canadienne. Ses immenses forêts se consument d’un bout à l’autre du territoire, dans une symphonie de couleurs chaudes. Un spectacle où les emblématiques essences d’érable tiennent le premier rôle, avec des feuillages aux mues éblouissantes, se déclinant du doré au rouge vif et au pourpre.
La magie opère sur une courte durée, environ trois semaines, entre la fin du mois de septembre et le milieu du mois d’octobre. Mais les Québécois profitent avec ferveur de cette période enchanteresse. L’époque est d’abord à la contemplation, les habitants se pressant sur les sentiers de randonnée pour admirer les frondaisons. Elle marque aussi le retour annuel d’anciennes traditions, comme la chasse et la trappe, encore pratiquée par 300 000 personnes, ainsi que la cueillette dans les centaines de vergers de pommiers de la province. Mais la période est surtout un temps de réjouissances, rythmé par les « festivals des couleurs », qui célèbrent dans les différentes régions cette parenthèse incandescente, ultime baroud de la nature avant l’hiver.
Une exposition d’Emanuela Ascoli, cheffe de la photographie de National Geographic France, avec le soutien de Bonjour Québec.
ALLER + LOIN : table-ronde Quelle aventure dans les médias, jeudi 3/10 à 17h15, Cellier de Clairvaux
Cellier de Clairvaux